“Le Dana est le plat en verre qui soutient tout le Dharma.”
Le Bouddha
Lors de l’inscription à une retraite nous nous acquittons d’une somme qui comprend la location du lieu, le salaire de la cuisinière, l’achat de la nourriture et les frais administratifs liés à l’organisation.
Cette somme ne comprend pas les enseignements.
Depuis 2500 ans, dans la tradition Theravada, aussi bien laïque que monastique, tous les enseignements sont offerts sur donation, sur la base d’un échange financier librement choisi. Cette manière de faire permet à chacun de pouvoir recevoir les enseignements et approfondir son chemin intérieur, quelles que soient ses possibilités financières.

Pourquoi offrir ces enseignements sur la base du Dana ?
Ce n’est pas qu’ils sont gratuits. Nous croyons parfois inconsciemment que plus c’est cher plus cela a de la valeur ! Ici en Occident, nous avons à apprendre la valeur du Dana.
Ces enseignements visent à l’Inconditionné, au Nirvana. Ils sont si profonds que c’est un non-sens de donner une évaluation d’une quelconque valeur marchande. Ils sont au-delà des valeurs du monde.
La base du Dana permet à ces enseignements d’être accessibles à toutes les bourses.
La solidarité est importante : ceux qui ont un peu plus mettent pour ceux qui ont moins. C’est le sens de la Sangha.
C’est notre responsabilité d’évaluer ce que nous voulons donner. Nous ne pouvons pas dire « c’est cher » ou « c’est bon marché » ! L’argent est lié à un processus de conscience.
Que je sois du côté du donateur ou de l’enseignant, l’argent est directement connecté à ce qui est reçu. C’est une sorte de troc. Une bonne manière de sortir du système forcené du capitalisme!
C’est important de voir la réalité de la vie pour les enseignants. Ils ont besoin d’argent pour vivre et pour payer leurs propres retraites et études.
En donnant, on ne soutient pas seulement l’enseignant mais le Dharma lui-même.